L'Auvergne est une région modérément peuplée. Sa densité moyenne est de 51,35 habitants par km² : seuls la Corse et le Limousin ont une densité inférieure. La géographie de la région, avec son relief montagneux, a limité l'influence et le développement des villes, tandis que les campagnes ont connu un fort exode rural depuis le XIXe siècle. Au 1er janvier 2006, la population de la région d'Auvergne est de 1 335 938 habitants, soit 27 060 de plus qu'au précédent recensement (1 308 878 en 1999)1. > Evolution de la population Historique Évolution de la population de l'Auvergne : Année | Population | Année | Population | Année | Population | 1801 | 1 206 069 | 1872 | 1 497 874 | 1936 | 1 291 067 | 1806 | 1 322 436 | 1876 | 1 520 797 | 1946 | 1 267 303 | 1821 | 1 362 365 | 1881 | 1 535 474 | 1954 | 1 246 711 | 1826 | 1 398 836 | 1886 | 1 557 351 | 1962 | 1 273 162 | 1831 | 1 422 035 | 1891 | 1 544 984 | 1968 | 1 311 943 | 1836 | 1 456 209 | 1896 | 1 530 537 | 1975 | 1 330 479 | 1841 | 1 458 379 | 1901 | 1 510 787 | 1982 | 1 332 678 | 1846 | 1 498 774 | 1906 | 1 496 840 | 1990 | 1 321 214 | 1851 | 1 491 599 | 1911 | 1 459 406 | 1999 | 1 308 878 | 1856 | 1 490 962 | 1921 | 1 329 822 | 2006 | 1 335 938 | 1861 | 1 478 885 | 1926 | 1 343 570 | 2010 | 1 347 387 | 1866 | 1 498 509 | 1931 | 1 319 627 |
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| Pendant une grande partie du XIXe siècle, la population de la région a augmenté régulièrement mais faiblement : l'exode rural était compensé par l'accroissement naturel, dans les quatre départements. Le maximum de population fut atteint en 1886, puis, avec l'accélération de l'exode rural commença un déclin qui ne fut interrompu que pendant une vingtaine d'années après la Seconde Guerre mondiale. Historique par département À partir de l'année 2000, la démographie de la région s'est brusquement redressée, et, à l'instar du Limousin voisin, la population a connu depuis lors une expansion régulière, sous l'effet avant tout d'une immigration soutenue, au départ d'autres régions du pays. Évolution des dernières années Année | Population au 1er janvier | Région d'Auvergne | département de l'Allier | département du Cantal | département de Haute-Loire | département du Puy-de-Dôme | 1990 | 357 952 | 158 840 | 206 658 | 598 311 | 1 321 761 | 1991 | 356 432 | 158 305 | 206 612 | 598 368 | 1 319 717 | 1992 | 355 195 | 157 220 | 206 639 | 598 348 | 1 317 402 | 1993 | 353 824 | 156 449 | 206 379 | 599 325 | 1 315 977 | 1994 | 352 441 | 155 574 | 206 508 | 599 492 | 1 314 015 | 1995 | 351 058 | 154 630 | 206 511 | 600 033 | 1 312 232 | 1996 | 349 376 | 153 777 | 206 895 | 600 840 | 1 310 888 | 1997 | 348 200 | 152 740 | 207 555 | 601 736 | 1 310 231 | 1998 | 346 640 | 151 841 | 208 285 | 602 853 | 1 309 619 | 1999 | 345 072 | 150 977 | 209 086 | 604 239 | 1 309 374 | 2000 | 344 596 | 150 779 | 210 308 | 606 468 | 1 312 151 | 2001 | 344 307 | 150 745 | 211 597 | 609 303 | 1 315 952 | 2002 | 343 992 | 150 641 | 213 093 | 612 431 | 1 320 157 | 2003 | 343 519 | 150 745 | 214 496 | 615 388 | 1 324 148 | 2004 | 342 906 | 150 758 | 216 098 | 618 546 | 1 328 308 | 2005 | 342 284 | 150 774 | 217 263 | 621 059 | 1 331 380 | 2006 | 343 309 | 149 682 | 219 484 | 623 463 | 1 335 938 | 2007 | 343 114 | 149 057 | 220 437 | 626 639 | 1 339 247 | 2008 | 342 807 | 148 737 | 221 834 | 628 485 | 1 341 863 | 2009 | 343 046 | 148 380 | 223 122 | 629 416 | 1 343 964 | 2010 | 343 500 | 148 500 | 225 000 | 631 000 | 1 348 000 | Année | Allier | Cantal | Haute-Loire | Puy-de-Dôme | Auvergne | Sources : Insee En janvier 2010, la population de l'année 2007 correspond à la population légale. Les chiffres ultérieurs sont des estimations. De 1990 à 2009, en seize ans, si le Cantal et l'Allier ont continué à perdre des habitants, il n'en va pas de même du Puy-de-Dôme (+33 000) et de la Haute-Loire (+17 000). C'est ce dernier département qui proportionnellement progresse le plus ces dernières années, soutenu à la fois par une immigration légère mais constante et surtout par une démographie devenue performante. En 2003, la fécondité y était nettement supérieure à la moyenne nationale et tranchait avec la dénatalité importante de la région. Une région devenue attractive La tendance à la hausse démographique constatée dans la région depuis 1999 s'accélère. L'Auvergne a ainsi gagné près de 35 000 habitants entre 1999 et 2009, soit en moyenne 3 000 personnes par an (0,17 % par an). Cette hausse succède à une longue période de baisse allant de 1982 à 1999. À ce moment l'Auvergne perdait en moyenne 1 400 habitants annuellement, soit près de 0,10 % de sa population. La croissance observée depuis 1999, équivaut à celle constatée à la fin des années soixante. Mais elle est encore inférieure de moitié à celle constatée dans l'ensemble de la France métropolitaine (0,64 % entre 1999 et 2006). C'est que la région a subi depuis des décennies un exode persistant de ses jeunes, aggravé par une lourde dénatalité. Si bien que la moyenne d'âge y est élevée et les décès plus nombreux que les naissances (13 940 naissances contre 14 525 décès, soit un déficit de 585 auvergnats en 2005). Ceci aurait dû entraîner une chute régulière de la population, s'il n'y avait une immigration issue essentiellement des autres régions françaises, qui vient plus qu'équilibrer le bilan. Et l'intensité de l'immigration est telle que désormais la population auvergnate progresse substantiellement chaque année. Ces éléments se retrouvent d'ailleurs dans le Limousin voisin. Au total, si la région perd actuellement chaque année 0,06 % de ses habitants par excédent des décès, elle gagne en revanche annuellement 0,32 % par immigration (soit près de 5 000 personnes). Cela rend l'Auvergne quasi aussi attractive que Rhône-Alpes, puisque cette dernière engrange chaque année 0,38 % d'excédent migratoire. Ce taux d'excédent migratoire peut être appelé "taux d'attractivité". De ce point de vue, la région d'Auvergne se situe désormais à la 11e place au sein des régions françaises, avant l'Alsace et la région Centre, et juste après les Pays de la Loire et la région Rhône-Alpes. > Economie
Les petites et moyennes entreprises en Auvergne Les PME auvergnates peuvent être définies comme les entreprises de moins de 250 salariés dont le siège est situé en Auvergne. Au nombre de 51 450 début 2005, elles occupent une place primordiale dans l'économie de la région : elles représentent plus de 99 % de ses entreprises. Sur les quelque 60 700 établissements situés en Auvergne, 92 % dépendent des PME régionales, 0,2 % des grandes entreprises auvergnates et le reste, soit moins de 8 %, d'entreprises dont le siège est extérieur à la région. De plus, près de 1 400 établissements localisés en dehors de la région relèvent des PME auvergnates. Bien que principalement constituées de toutes petites unités - la part des moins de deux salariés atteint 70 % - les PME regroupent les trois quarts de l'emploi salarié des entreprises auvergnates. Ces structures économiques jouent un rôle central dans la création d'emploi à l'inverse des grandes entreprises. Une typologie en cours chez les économistes qualifie ces dernières d'« éléphants » et leur attribue plutôt une propension à la réduction d'emplois. La création d'emplois est donc le fait des PME, plus précisément de certaines d'entre elles, d'une taille suffisante et particulièrement dynamiques, que la typologie nomme « gazelles », les distinguant ainsi des PME les plus petites appelées « souris ». Les PME auvergnates sont avant tout des entreprises mono-établissement : moins d'une sur douze dispose de plus d'un établissement. Par ailleurs, quand un établissement lié à une entreprise auvergnate est localisé hors Auvergne, il se trouve une fois sur deux dans une région limitrophe. Deux tiers des PME auvergnates ont été constituées sous la forme juridique « entreprise individuelle ». Leur part ne cesse toutefois de baisser, au profit principalement des sociétés à responsabilité limitée (SARL). La progression de cette dernière forme juridique s'explique surtout par la volonté qu'ont les créateurs d'entreprises de limiter à leurs seuls apports le risque pesant sur leur patrimoine. De plus, les contraintes réglementaires associées à la création de SARL sont de moins en moins fortes. Le contrôle des PME par les groupes reste limité : seules 2 % d'entre elles sont dépendantes. Toutefois cette proportion varie sensiblement selon la taille des unités. Ainsi 57 % des entreprises de taille moyenne - de 50 à 249 salariés - sont contrôlées par un groupe. C'est pourquoi les PME des secteurs industriels (PMI), qui affichent une taille moyenne supérieure à celle des unités des autres secteurs, sont plus concernées par la dépendance : près de 8 % d'entre elles sont contrôlées. En Auvergne, l'importance des PME transparaît à travers la valeur ajoutée qu'elles créent. Elles sont ainsi responsables des trois quarts de la richesse engendrée par les entreprises auvergnates, alors qu'au niveau national cette part n'atteint pas 60 %. Si les frais de personnel représentent plus de 70 % de la valeur ajoutée, ils restent, rapportés à l'effectif salarié, sensiblement plus faibles en Auvergne que dans le reste de la France. La propension à exporter étant fortement influencée par la taille des entreprises, les PME contribuent assez peu aux exportations auvergnates. Bien que représentant plus de 99 % des entreprises, elles ne réalisent qu'un tiers du chiffre d'affaires à l'exportation de la région. L'emploi salarié des PME se caractérise par un taux de féminisation plus fort qu'au sein des grandes entreprises, en partie du fait de structures sectorielles différentes. De même, l'âge moyen progresse avec la taille de l'entreprise. Le taux d'encadrement est aussi plus élevé dans les grandes structures. Composante de l'emploi non-salarié, les entrepreneurs individuels restent largement majoritaires au sein des chefs d'entreprise. Cette population est relativement peu féminisée, particulièrement dans certains secteurs d'activité comme la construction. Son âge moyen est sensiblement plus élevé que celui des salariés. L'âge de l'entrepreneur au moment de la création s'établit en moyenne à 38 ans, montrant que la constitution d'une entreprise se fait en général après une ou plusieurs expériences professionnelles en tant que salarié. Enfin, la part des plus de 50 ans ne cesse de progresser, laissant présager une forte augmentation à court terme du nombre de PME à reprendre.
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