Pierre Astor - Continuons ensemble !

Pierre Astor, conseiller général, maire de Retournac / Haute-Loire - L'efficacité et la proximité au quotidien

 

> La Région Auvergne

L'Auvergne est une région modérément peuplée. Sa densité moyenne est de 51,35 habitants par km² : seuls la Corse et le Limousin ont une densité inférieure. La géographie de la région, avec son relief montagneux, a limité l'influence et le développement des villes, tandis que les campagnes ont connu un fort exode rural depuis le XIXe siècle.

Au 1er janvier 2006, la population de la région d'Auvergne est de 1 335 938 habitants, soit 27 060 de plus qu'au précédent recensement (1 308 878 en 1999)1

> Evolution de la population

Historique

Évolution de la population de l'Auvergne :

Année

Population

Année

Population

Année

Population

1801

1 206 069

1872

1 497 874

1936

1 291 067

1806

1 322 436

1876

1 520 797

1946

1 267 303

1821

1 362 365

1881

1 535 474

1954

1 246 711

1826

1 398 836

1886

1 557 351

1962

1 273 162

1831

1 422 035

1891

1 544 984

1968

1 311 943

1836

1 456 209

1896

1 530 537

1975

1 330 479

1841

1 458 379

1901

1 510 787

1982

1 332 678

1846

1 498 774

1906

1 496 840

1990

1 321 214

1851

1 491 599

1911

1 459 406

1999

1 308 878

1856

1 490 962

1921

1 329 822

2006

1 335 938

1861

1 478 885

1926

1 343 570

2010

1 347 387

1866

1 498 509

1931

1 319 627



Pendant une grande partie du XIXe siècle, la population de la région a augmenté régulièrement mais faiblement : l'exode rural était compensé par l'accroissement naturel, dans les quatre départements. Le maximum de population fut atteint en 1886, puis, avec l'accélération de l'exode rural commença un déclin qui ne fut interrompu que pendant une vingtaine d'années après la Seconde Guerre mondiale.

 

Historique par département

À partir de l'année 2000, la démographie de la région s'est brusquement redressée, et, à l'instar du Limousin voisin, la population a connu depuis lors une expansion régulière, sous l'effet avant tout d'une immigration soutenue, au départ d'autres régions du pays.

 

Évolution des dernières années 

Année

Population au 1er janvier

Région d'Auvergne

département de
l'Allier

département du
Cantal

département de
Haute-Loire

département du
Puy-de-Dôme

1990

357 952

158 840

206 658

598 311

1 321 761

1991

356 432

158 305

206 612

598 368

1 319 717

1992

355 195

157 220

206 639

598 348

1 317 402

1993

353 824

156 449

206 379

599 325

1 315 977

1994

352 441

155 574

206 508

599 492

1 314 015

1995

351 058

154 630

206 511

600 033

1 312 232

1996

349 376

153 777

206 895

600 840

1 310 888

1997

348 200

152 740

207 555

601 736

1 310 231

1998

346 640

151 841

208 285

602 853

1 309 619

1999

345 072

150 977

209 086

604 239

1 309 374

2000

344 596

150 779

210 308

606 468

1 312 151

2001

344 307

150 745

211 597

609 303

1 315 952

2002

343 992

150 641

213 093

612 431

1 320 157

2003

343 519

150 745

214 496

615 388

1 324 148

2004

342 906

150 758

216 098

618 546

1 328 308

2005

342 284

150 774

217 263

621 059

1 331 380

2006

343 309

149 682

219 484

623 463

1 335 938

2007

343 114

149 057

220 437

626 639

1 339 247

2008

342 807

148 737

221 834

628 485

1 341 863

2009

343 046

148 380

223 122

629 416

1 343 964

2010

343 500

148 500

225 000

631 000

1 348 000

Année

Allier

Cantal

Haute-Loire

Puy-de-Dôme

Auvergne

Sources : Insee 

En janvier 2010, la population de l'année 2007 correspond à la population légale. Les chiffres ultérieurs sont des estimations.

De 1990 à 2009, en seize ans, si le Cantal et l'Allier ont continué à perdre des habitants, il n'en va pas de même du Puy-de-Dôme (+33 000) et de la Haute-Loire (+17 000). C'est ce dernier département qui proportionnellement progresse le plus ces dernières années, soutenu à la fois par une immigration légère mais constante et surtout par une démographie devenue performante. En 2003, la fécondité y était nettement supérieure à la moyenne nationale et tranchait avec la dénatalité importante de la région. 

 

Une région devenue attractive

La tendance à la hausse démographique constatée dans la région depuis 1999 s'accélère. L'Auvergne a ainsi gagné près de 35 000 habitants entre 1999 et 2009, soit en moyenne 3 000 personnes par an (0,17 % par an). Cette hausse succède à une longue période de baisse allant de 1982 à 1999. À ce moment l'Auvergne perdait en moyenne 1 400 habitants annuellement, soit près de 0,10 % de sa population. La croissance observée depuis 1999, équivaut à celle constatée à la fin des années soixante. Mais elle est encore inférieure de moitié à celle constatée dans l'ensemble de la France métropolitaine (0,64 % entre 1999 et 2006).

C'est que la région a subi depuis des décennies un exode persistant de ses jeunes, aggravé par une lourde dénatalité. Si bien que la moyenne d'âge y est élevée et les décès plus nombreux que les naissances (13 940 naissances contre 14 525 décès, soit un déficit de 585 auvergnats en 2005). Ceci aurait dû entraîner une chute régulière de la population, s'il n'y avait une immigration issue essentiellement des autres régions françaises, qui vient plus qu'équilibrer le bilan.

Et l'intensité de l'immigration est telle que désormais la population auvergnate progresse substantiellement chaque année. Ces éléments se retrouvent d'ailleurs dans le Limousin voisin. Au total, si la région perd actuellement chaque année 0,06 % de ses habitants par excédent des décès, elle gagne en revanche annuellement 0,32 % par immigration (soit près de 5 000 personnes). Cela rend l'Auvergne quasi aussi attractive que Rhône-Alpes, puisque cette dernière engrange chaque année 0,38 % d'excédent migratoire. Ce taux d'excédent migratoire peut être appelé "taux d'attractivité". De ce point de vue, la région d'Auvergne se situe désormais à la 11e place au sein des régions françaises, avant l'Alsace et la région Centre, et juste après les Pays de la Loire et la région Rhône-Alpes. 


> Economie

Les petites et moyennes entreprises en Auvergne

Les PME auvergnates peuvent être définies comme les entreprises de moins de 250 salariés dont le siège est situé en Auvergne. Au nombre de 51 450 début 2005, elles occupent une place primordiale dans l'économie de la région : elles représentent plus de 99 % de ses entreprises.
Sur les quelque 60 700 établissements situés en Auvergne, 92 % dépendent des PME régionales, 0,2 % des grandes entreprises auvergnates et le reste, soit moins de 8 %, d'entreprises dont le siège est extérieur à la région. De plus, près de 1 400 établissements localisés en dehors de la région relèvent des PME auvergnates.
Bien que principalement constituées de toutes petites unités - la part des moins de deux salariés atteint 70 % - les PME regroupent les trois quarts de l'emploi salarié des entreprises auvergnates.
Ces structures économiques jouent un rôle central dans la création d'emploi à l'inverse des grandes entreprises. Une typologie en cours chez les économistes qualifie ces dernières d'« éléphants » et leur attribue plutôt une propension à la réduction d'emplois. La création d'emplois est donc le fait des PME, plus précisément de certaines d'entre elles, d'une taille suffisante et particulièrement dynamiques, que la typologie nomme « gazelles », les distinguant ainsi des PME les plus petites appelées « souris ».
Les PME auvergnates sont avant tout des entreprises mono-établissement : moins d'une sur douze dispose de plus d'un établissement. Par ailleurs, quand un établissement lié à une entreprise auvergnate est localisé hors Auvergne, il se trouve une fois sur deux dans une région limitrophe.
Deux tiers des PME auvergnates ont été constituées sous la forme juridique « entreprise individuelle ». Leur part ne cesse toutefois de baisser, au profit principalement des sociétés à responsabilité limitée (SARL). La progression de cette dernière forme juridique s'explique surtout par la volonté qu'ont les créateurs d'entreprises de limiter à leurs seuls apports le risque pesant sur leur patrimoine. De plus, les contraintes réglementaires associées à la création de SARL sont de moins en moins fortes.
Le contrôle des PME par les groupes reste limité : seules 2 % d'entre elles sont dépendantes. Toutefois cette proportion varie sensiblement selon la taille des unités. Ainsi 57 % des entreprises de taille moyenne - de 50 à 249 salariés - sont contrôlées par un groupe. C'est pourquoi les PME des secteurs industriels (PMI), qui affichent une taille moyenne supérieure à celle des unités des autres secteurs, sont plus concernées par la dépendance : près de 8 % d'entre elles sont contrôlées.
En Auvergne, l'importance des PME transparaît à travers la valeur ajoutée qu'elles créent. Elles sont ainsi responsables des trois quarts de la richesse engendrée par les entreprises auvergnates, alors qu'au niveau national cette part n'atteint pas 60 %. Si les frais de personnel représentent plus de 70 % de la valeur ajoutée, ils restent, rapportés à l'effectif salarié, sensiblement plus faibles en Auvergne que dans le reste de la France.
La propension à exporter étant fortement influencée par la taille des entreprises, les PME contribuent assez peu aux exportations auvergnates. Bien que représentant plus de 99 % des entreprises, elles ne réalisent qu'un tiers du chiffre d'affaires à l'exportation de la région.
L'emploi salarié des PME se caractérise par un taux de féminisation plus fort qu'au sein des grandes entreprises, en partie du fait de structures sectorielles différentes. De même, l'âge moyen progresse avec la taille de l'entreprise. Le taux d'encadrement est aussi plus élevé dans les grandes structures.
Composante de l'emploi non-salarié, les entrepreneurs individuels restent largement majoritaires au sein des chefs d'entreprise. Cette population est relativement peu féminisée, particulièrement dans certains secteurs d'activité comme la construction. Son âge moyen est sensiblement plus élevé que celui des salariés. L'âge de l'entrepreneur au moment de la création s'établit en moyenne à 38 ans, montrant que la constitution d'une entreprise se fait en général après une ou plusieurs expériences professionnelles en tant que salarié.
Enfin, la part des plus de 50 ans ne cesse de progresser, laissant présager une forte augmentation à court terme du nombre de PME à reprendre.



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